Lucie, 4 ans, et moi, nous sommes lancées dans l’expérience d’une location de poney pour une balade d’une heure environ. Beaucoup de centres équestres locaux proposent cette prestation.

C’est au centre équestre des Baux de Breteuil que va se dérouler cet essai. Nous sommes à 10 km au nord de Breteuil-sur-Iton, au beau milieu de l’un des grands massifs forestiers de France. 

© Centre Equestre des Baux de Breteuil

Lucile est excitée. Voilà une semaine que j’ai réservé et qu’elle m’en parle nuit et jour ! La journée est fraîche, mais le soleil est présent. J’ai tout de même prévu la doudoune et les gants. L’école d’équitation est située à proximité du centre du village.

A notre arrivée, un cours de baby poney se termine. Sous le manège couvert, les parents des élèves observent avec attendrissement leurs enfants se débrouiller comme des grands. La monitrice guide le petit groupe avec humour et dynamisme. Les animaux sont dociles et parfois un peu farceurs ! Lucile ne dit rien. Elle est absorbée par le spectacle.

Nous sommes un peu en avance et je décide de l’emmener voir, un peu plus loin, les chevaux en exercice avec des cavaliers d’une dizaine d’années. Les gestes sont précis et rigoureux. Les mouvements sont gracieux. Ces enfants-là ne sont pas des débutants. 

Nous nous dirigeons ensuite vers les écuries. Le nom de chaque animal est affiché sur le boxe. Nous saluons chacun d’entre eux avant de rejoindre le poney club où les petits mènent leur monture pour les desseller. La monitrice nous accueille et nous présente Zimba, un petit poney châtain à l’œil malicieux.  

Je coiffe Lucile d’une bombe et j’attends les instructions. Rien de bien compliqué : « C’est comme un gros chien » me dit-on. Il faut simplement tenir la bride assez fermement pour empêcher le gourmand d’aller brouter à tout va ! Je hisse Lucile sur l’animal, j’enfile ses pieds dans les étriers et c’est parti ! Un bref circuit nous a été indiqué dans la campagne qui jouxte le village équestre.

Effectivement, l’animal s’arrête toutes les 30 secondes pour brouter la bonne herbe verte.  Il n’est jamais rassasié ! Je le gronde et maintiens la bride fermement comme il m’a été recommandé. Zimba s’ébroue en signe de désapprobation. En l’entendant, Lucile rit aux éclats. Ces deux là sont déjà copains !

Au bout de quelques minutes, je suis plus à l’aise et nous marchons d’un bon rythme. Lucile est en grande conversation avec Zimba. Elle caresse sa crinière tendrement. Elle lui chante des chansons.

Soudain elle me demande si Zimba peut courir. Je lui demande de bien se tenir et je fais trotter doucement l’animal. Catastrophe ! Lucile lâche les étriers et se retrouve les fesses dans le vide. Je freine Zimba et rattrape de justesse la petite ! Pour éviter le drame, je la rassure et nous repartons aussitôt au pas. Ce n’était qu’une petite frayeur. Lucile n’en sera pas traumatisée.

Au bout de 45 minutes, Lucile semble se lasser. Elle me demande de rentrer. Nous prenons donc le chemin du retour. Juste à temps car une petite pluie glaciale s’abat sur nous trois. Nous mettons Zimba à l’abri au poney club et je laisse Lucile lui faire ses adieux tranquillement.  

Sur le chemin du retour,  la petite est fatiguée mais heureuse. Elle demande déjà quand nous y retournerons. Sans doute lui proposerai-je un cours de baby poney la prochaine fois…