Lorsque j’ai appris qu’un Escape Game avait vu le jour à deux pas de chez nous, en Normandie Sud Eure, j’ai tout de suite réservé une séance ! C’est ainsi que ma sœur et moi, mon mari, mon beau-frère et mon neveu, nous nous sommes préparés à affronter « L’assemblée des magiciens noirs ». 

Nés au Japon et devenus une attraction phare partout dans le monde, les Escape Game sont apparus en France en 2014. Entre chasse au trésor, Cluedo et jeu de rôle, le concept séduit toutes les catégories d’âge. Ce phénomène, déjà bien implanté à Paris, conquiert désormais toutes les régions françaises.

La Ludo d’Iton, ludothèque associative itinérante, basée au sud du département de l’Eure, a conçu plusieurs scénarios pour les débutants comme pour les addicts. Si vous pensez qu’association sous-entend amateurisme, détrompez-vous ! Le scénario est conçu par des professionnels du jeu. Sa difficulté est réelle, les moyens sont divers et variés et le plaisir du jeu n’a rien à envier à celui des grandes villes !

« L’assemblée des magiciens noirs » est un scénario accessible à une famille (minimum 8 ans) ou des joueurs expérimentés qui s’amuseront tout autant.

© La Ludo d’Iton

Une rumeur circule dans la ville ; des magiciens noirs seraient en train de préparer un mauvais coup. Notre groupe vient de trouver leur lieu de réunion. Il semble que ces hommes de l’ombre ont le projet d’invoquer un démon. Nous avons 60 minutes pour agir et trouver le moyen de conjurer le sort. En sortirons-nous vivants ?

Simon, l’animateur, nous accueille dès notre arrivée. La tension est palpable. Mon neveu, âgé de 10 ans, a du mal à contenir son excitation. Face à la porte de la bibliothèque, Simon nous briefe sur ce que nous pouvons faire ou pas. Un peu impressionnés, il nous rassure en nous expliquant qu’il se tiendra dans la pièce adjacente et nous observera à l’aide d’une caméra. À tout moment, il interviendra, s’il le juge nécessaire, pour nous délivrer des indices. Et enfin, arrive le moment de se jeter dans la gueule du loup…

La porte s’ouvre. A peine avons-nous le temps de découvrir le décor qu’il faut se lancer dans l’enquête. Une horloge commence à décompter le temps imparti. Une musique angoissante donne le ton.

Au commencement, nous sommes un peu maladroits, hésitants. Sans doute par peur de casser ou de déplacer un indice qui nous aurait échappé. Puis peu à peu, nous nous prenons au jeu. On fouille, on observe, on ouvre tout ce qui peut l’être, on cherche des combinaisons improbables… On peut rester bloqué plusieurs minutes à cause d’une erreur minime ou enchaîner les découvertes à une vitesse extraordinaire !

Sang-froid, esprit d’équipe, communication et rigueur sont indispensables. Les plus jeunes ont aussi leur place dans ce jeu. Non pas parce que c’est facile (bien au contraire), mais parce qu’ils ont une capacité d’adaptation et de manipulation que les adultes n’ont pas. Il faut parfois les recadrer car l’excitation du jeu les disperse, mais ils sont de redoutables coéquipiers capables de nous surprendre dans la logique qu’ils développent !

A la 58ème minute, nous croyant encore bien loin d’avoir tout découvert, je commence à me préparer à l’échec. Tandis que mes compagnons de jeu s’activent sur une piste que je n’ai pas suivie, je ne sais plus où donner de la tête ! Soudain, la musique s’arrête. Un rire terrible à nous glacer le sang sonne la fin des 60 minutes. Au même moment, mon beau-frère et mon mari crient victoire. Il semble qu’ils aient trouvé la solution à la toute dernière seconde ! Simon entre dans la pièce, nous faisant tous sursauter ! Il nous félicite.

La pression se relâche d’un coup. Nous revenons peu à peu à la réalité. Nous faisons un petit débriefing sur le déroulement du jeu : nos impressions, les éléments qui nous ont bloqués ou éclairés…etc. Nous sommes ravis !  Simon nous invite à laisser un mot sur le livre d’or où d’autres participants nous ayant précédés se disent aussi comblés que nous.